Les composantes de la psychothérapie

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L'importance accordée au contexte relationnel: 

L'être humain se développe en relation. Au fil de notre histoire de vie, il arrive que nous rencontrions des impasses qui nous amènent à laisser derrière ou à mettre à l'écart, des parties de soi. Ces parties de soi peuvent ne pas être encore formées, être fragiles, être oubliées ou jamais vraiment connues, camouflées, à soi-même ou à l'autre, mais continuent de nous affecter, par le vide ou le mal-être qu'elles laissent. 

 

La relation thérapeutique est un lieu privilégié pour explorer, reconnaître et se réapproprier ces différentes parties de soi, dans un contexte bienveillant. Elle est également le lieu où peuvent se rejouer des impasses, qui, avec la sensibilité et l'engagement soutenu du psychothérapeute, offre l'opportunité de les dénouer. 

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Une co-construction de sens: 

Le psychothérapeute est un professionnel qui détient un savoir. Ce savoir n'est utile que dans la mesure où il contribue au développement global et à l'épanouissement de la personne. Ainsi, le travail du psychothérapeute n'est pas d'offrir des interprétations toutes faites et à sens unique de ce que vit la personne ou même des solutions hâtives, mais bien d'entreprendre une quête commune, de construire à deux, avec celle-ci, le sens des épreuves vécues ainsi que l'issue choisie. 

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Un accordage entre l'affect et l'intellect:

Deux cotés d'une même pièce, ce rapport peut être représenté par différentes images (cerveau droit/gauche, chaud/froid). L'émotion comme ayant un rôle central dans toutes démarches effectives de psychothérapie est depuis longtemps reconnue. L'émotion renvoie à ce qui est vécu, de l'intérieur, comme vrai et important pour nous. Elle met en mouvement. La psychothérapie vise l'intégration, dans laquelle la réflexion s'accorde à l'émotion pour permettre à la personne de tirer un sens de son expérience. Par sens, il est entendu - à la fois - les significations hautement personnelles que l'on attribue à son expérience ainsi que la direction que l'on veut prendre. 

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Le passé et le présent: 

En psychothérapie, le passé et le présent ont tous deux une valeur inestimable. Le passé contient notre histoire, qui nous sommes, comment nous nous sommes construits et le sens que l'on en a tiré, sur nous et sur le monde. Il est exploré non pas pour la simple curiosité et le plaisir de déterrer des choses, mais bien pour éclairer le présent: comment il se rejoue dans l'immédiat et peut contribuer aux impasses actuelles. En psychothérapie, ce qui émerge dans l'ici-maintenant est une porte d'entrée à l'écriture ou la réécriture de notre histoire, du sens que l'on a de soi, du monde et de notre relation avec celui-ci. Les réactions émotionnelles du présent sont bien souvent une mémoire du passé, une façon de se souvenir d'un contexte affectif et relationnel. 

 

Une théorie paradoxale du changement: 

Essentiellement, le changement s'opère lorsque nous devenons nous-mêmes, lorsqu'on se réapproprie des parties de soi laissées de côté, un peu comme un casse-tête qui, petit à petit, s'assemble ou se rassemble et reprend forme. En découlent une plus grande solidité intérieure, un sens de soi plus complet, une plus grande confiance. Le tout s'enracine dans une co-construction de sens.